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Aquamarine Revisited

Aquamarine Revisited

édition du cinquantenaire

Gaelle Kermen, Jacques Morpain (Photographe), Adam Molariss (Couverture)

C’est ici l’éditrice qui parle, avec son exigence de qualité ponctuelle et le recul du temps qui permet de ne garder que l’essentiel. Cinquante ans plus tard, je relis ce texte avec toujours autant de plaisir devant la tendresse partagée par une bande d’ami(e)s entre l’appartement du Pot de fer et le café de Buci dans ces mois de 1967, entre l’époque des beatniks et celle des hippies, au Quartier latin, dans le Paris d’avant Mai 68.

Le livre d’Aquamarine a toujours été bien reçu par les jeunes, depuis vingt ans. Ils peuvent se reconnaître dans nos rencontres à la terrasse des cafés, nos fêtes de crêpes-parties ou nos pots au feu sans viande. En 1998 une jeune fille avait fait le parcours d’Aquamarine en se photographiant dans les lieux visités (avant la pratique des selfies). D’autres passent parfois par Mouffetard et le Pot de fer, pensent à moi et m’envoient un post sur Facebook. Mes contemporains qui ont connu le Quartier et la librairie Shakespeare & Company y ont retrouvé leurs itinéraires d’étudiants.

Pourtant, un tel roman déstructuré n’a rien à voir avec ce qu’on peut lire en littérature contemporaine, pas plus en 1997 quand je l’ai publié en ligne sur Internet qu’en 2010, lors de la première publication numérique. Ni même en 2017, cinquante ans après l’histoire racontée ici.

Ce n’est pas de la chick-lit (littérature de poulette), celle qui se vend le mieux, paraît-il, bien formatée avec des codes sociaux qui gardent bien les gens dans leur case. Rien n’a changé depuis ma maîtrise de sociologie en 1972, sur la Presse féminine des années 30, quand j’étudiais particulièrement les codes des romans s’adressant aux femmes. Ce n’est pas le genre à plaire au plus grand nombre. C’est un peu comme un film d’art et d’essai. Je n’ai jamais espéré faire un best-seller, mais ceux qui ont vraiment lu (ou réussi à lire) Aquamarine en gardent une trace au fond du cœur. Beaucoup me l’ont témoigné depuis la première édition sur Internet, il y a vingt ans.

Aquamarine Revisited appartient à la littérature d’art et d’essai, une catégorie qu’il faudrait inventer comme celle du cinéma. Ce roman-vérité ne suit aucun code d’écriture, il flotte entre rêve éveillé et poésie vivante. Une écriture kinesthésique, qui s’apparenterait à l’abstraction subconsciente en peinture.

Un vrai bain de culture aussi. On y lit des livres difficiles, de ceux qui construisent une personnalité. À la recherche du temps perdu de Proust, Desolation angels de Kerouac ou Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry, accompagnent la narratrice, balisent ses chemins. On parle anglais (cette version est annotée). On écoute beaucoup de musique (Schubert, Monteverdi ou Dylan). On marche pour la paix (Taverny, Londres). On va à la Cinémathèque (Lola), au concert (Donovan, Joan Baez). On rencontre un libraire (George Whitman), des poètes américains (Langston Hugues, Ted Joans), des grands esprits (Krishna Murti, Lanza del Vasto). On écoute la voix de mer du grand poète gallois Dylan Thomas.

C’est un vrai bain de jouvence, revivifiant, comme le sont les amitiés retrouvées qui n’ont pas pris une ride après cinquante ans.

Parce qu’on a toujours vingt ans dans le cœur.

On ne sait pas bien où on va, mais on y va.

We gotta go and never stop goin’ till we get there.

Where you goin’ man ?

I don’t know, but we gotta go.

Jack Kerouac

Marie-Hélène Le Doze

ACD Carpe Diem

Kerantorec, le 15 mars 2017

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Éditeur : ACD Carpe Diem Langue : français
Genre : Littérature Sortie : 28 mars 2017
Sous-genre : Roman historique

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Biographie

Gaelle Kermen

Gaelle Kermen : diariste chronique, contemplative active, paresseuse efficace, ermite mondaine, jardinière éblouie, passionnée de la vie, autodidacte universelle.

***
Née en Bretagne le 3 mars 1946 dans une famille nombreuse, grande asthmatique, elle lit beaucoup dès son plus jeune âge et commence à écrire son Journal en arrivant à Paris à 14 ans.

Elle fait des études de Philosophie, Droit-Science politique et Sociologie, dans les Universités parisiennes : Sorbonne, Droit de la rue d'Assas et Centre Expérimental de Vincennes devenue Université de Paris-8. Elle obtient un Certificat d’Études Littéraires Générales, trois Licences et une Maîtrise en Sciences Humaines (mention TB) en 1972 avec Jean-Claude Passeron. Elle fait deux ans de recherche en Doctorat d’État en Science Politique avec Jean-Marie Vincent, Université de Paris-8.

Pendant ses études, elle travaille en Haute-Couture, chez Louis-Féraud, Pierre Balmain et Courrèges, grands couturiers parisiens. Elle est aussi pigiste à la revue Esprit et fait des émissions de radio à France-Culture (Panorama culturel de la France) et de télévision (Post-Scriptum de Michel Polac) à Antenne 2.

Elle se marie en 1974, vit en Ariège le retour à la nature, divorce en 1985. Elle reste alors en Bretagne dans une chaumière restaurée, où a été créée une crêperie aux produits naturels de 1976 à 1986, qui reçoit de nombreuses personnalités artistiques, littéraires, politiques.

Le 1 août 1984, un état de mal asthmatique la plonge dans une expérience de mort approchée qui modifie sa vision de la vie.

Elle vit cinq ans avec le peintre Yves Samson (1953-2006) qu'elle soutient dans son œuvre abstraite. Elle élabore son catalogue raisonné.

En 1991, un nouvel état de mal asthmatique la remet aux frontières de la mort. Elle s'en sort en inventant une méthode de gestion du temps, sur les rythmes personnels de chronodynamie.

En 1995, elle s'investit dans l'Internet, qui lui permet de vivre en ermite en Bretagne, tout en communiquant avec le monde entier. Elle publie en ligne en février 97 son roman de jeunesse, Aquamarine 67. Elle est webmaster de plusieurs sites, avec une boutique en ligne dès 1998.

En vivant à son rythme, sa vie s'améliore. Elle peut restaurer elle-même le domaine, faisant les travaux sur la chaumière et dans le jardin. Depuis 2005, elle tient ses Cahiers de chantier, où elle décrit ce qu'elle fait seule, simplement, cherchant l'efficacité sans se fatiguer.

Elle vit sobrement, frugalement même, appréciant toutes les richesses locales en herbes sauvages, plantes comestibles, fruits de mer. Elle utilise toujours des matériaux naturels, comme le chanvre pour isoler la chaumière. Elle note ses expériences, ses trouvailles, ses erreurs, ses trucs, pour bien vivre avec peu de moyens.

Depuis 2009, elle se consacre à la saisie informatique de ses Cahiers (plus de 15.000 pages), à leur mise en forme et à leur publication.

Gaelle Kermen a élevé seule ses trois enfants : deux filles de son premier mariage et une fille de sa relation avec le dessinateur-peintre Yves Samson (1953-2006).

Gaelle Kermen écrit sur la vie, le temps, la nature, le rythme des saisons, la littérature, la musique, la peinture, la politique, l'histoire du monde, les technologies, le jardin, le travail du bois ou du chanvre, la sculpture du paysage. Elle connait les herbes sur la terre et les étoiles dans le ciel. Elle milite au quotidien à petits pas et grand sens pour la construction d'un cadre de vie permettant l'épanouissement de chacun en harmonie avec le monde qui le porte.

Bibliographie

Aquamarine 67, roman-vérité 1967-72
Au Loin un Phare, #01 1960-65
Le Vent d’Avezan #02 1965-66
Le Soleil dans l'Oeil #03 1966-68
Les Maquisards du Bois de Vincennes, #04 1969
Journal 60, 1960-1969
Scrivener plus simple, le guide francophone pour Mac, 2016
Scrivener plus simple pour Windows, 2016
Scrivener plus simple pour iPad et iPhone, 2016
Smashwords plus simple pour les francophones, 2017
Aquamarine Revisited, édition du cinquantenaire, 2017
Le Festival de Wight 70 vu par 2 Frenchies, 2017
Scrivener 3 plus simple, guide francophone de la version 3.0 pour Mac, 2018

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